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Jardins de Cobalt

10 novembre 2012

Partir et laisser vivre

Partir et laisser vivre

barre_bleu_vert

Ô Miroir ! Cruel Miroir aux alouettes !

Quand cesseras-tu de me retenir ?

Je voudrais partir et ne jamais revenir,

Portée par le vent, comme les mouettes.

 

Car là-haut, je crois voir un cœur étoilé

Qui m'embrase sous l'éclat du Soleil,

M'attirant, me tirant du sommeil

Pour le suivre dans son refuge inviolé.

 

Sa solitude comme la mienne, insondable,

S'abîme dans les frissons de novembre

Et rêve, aux derniers jours de décembre

Le vrai retour d'un bonheur immuable.

 

Oserai-je défier les océans et les mers

Braver les sables d'une terre inconnue,

Poudres fines glissant sur ma peau nue ?

Ou rester pleurer sur des leurres amers !

 

S'il faut endurer une vie mensongère

Avant que l'ombre ne fonde sur nous,

Peu importe mon sort et ses remous :

Je le quitte lui et cette Terre étrangère !

 

plage-mouettes

barre-doree

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26 octobre 2012

Les rêves sont faits pour s'envoler

Les rêves sont faits pour s'envoler

arabesque-gris-noir

C'est la nuit préludant l'aube éternelle,

Une longue nuit où les rêves s'éveillent

Lorsque des nuées de fantômes veillent

Et prolongent cette heure solennelle.

 

Harmonisant leurs chants sacramentels,

Leurs âmes glissent sous la voûte étoilée

Dans le silence d'une chambre immaculée,

Sans troubler le repos des mortels.

 

Ici, réapparaissent les jours ennuyeux

Faisant oublier les souvenirs exotiques,

Et rejouent des airs faussement idylliques :

L'oubli de l'amour et des larmes aux yeux.

 

Quand les rêves remplacent toute la vie,

On s'habitue à l'ennui, vide et terrible

De ne plus croire en l'existence paisible

Qui comblerait enfin la plus petite envie.

 

Alors, osant promettre sans y parvenir,

La nuit déploie sous son voile d'éternité

Le vœu, soufflé par un vent de liberté :

Partir vite ! Partir, pour ne jamais revenir !

 

partir

papillons-bleus-noirs

14 octobre 2012

Le Paradis rêvé des mortels

Le Paradis rêvé des mortels

fleur-orange

Quand l'œil glacé dans sa chape de verre

Dérange la paix sournoise des maisons,

Des rires étranges traversent les cloisons

Et glorifient pieusement ces cœurs de pierre.

 

Son regard statique réverbère les âmes

Où s'alimentent les plaisirs superficiels ;

Elles s'overdosent de paradis artificiels

Dans l'obsédant tapage des réclames.

 

Violence, sexe, sang, pouvoir et laideur :

Tout s'ausculte pour l'amour du sordide 

Quand s'asphyxie cette foule candide

Sous les flashs d'un spectacle sans pudeur.

 

Lorsque l'œil segmenté traverse le miroir

Pour refléter une vision apocalyptique,

Ce monde scabreux devient extatique

Rêvant le Paradis plus blanc qu'un mouroir.

 

Mais son apparence au charme séraphique

Perpétue l'envie d'une sauvage intrusion ;

Et son attrait transforme en pure illusion

L'esthétisme d'une vie pornographique !

 

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30 septembre 2012

Hymne au souvenir du temps qui passe

Hymne au souvenir du temps qui passe

(paroles pour Adagio d'Albinoni)

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Puisque le temps ne dure

Loin des passions promises

J'irai si l'on me permet

M'enterrer loin des regrets

Là où l'on ne peut dormir

Qu'en mourant.

 

J'aurais voulu partir

Dans des nuits de plaisir

Mais on ne peut que donner

Ce que l'amour a juré.

Dans mon destin tout entier

J'ai promis


De ne surprendre qu'un instant

L'amour que m'ont volé

La Vérité et le Pardon

Que j'ai dû confier

Aux célestes déités qui m'avaient Châtiée.


J'entends qu'elles parlent

J'entends qu'elles m'obligent à prier.


Si loin de la vie suprême

Que j'aurais pu connaître

Juste assez pour adorer

Ce que j'avais mérité

 

Je suis tombée dans cet oubli

Je pleure, je meurs sans aucun bruit.

Mais sans amour que puis-je être car

Loin de pardonner, tristes vérités

Qui m'ont fait perdre les seuls moments

Dont mes pensées comme au printemps

Chassaient l'hiver !

 

Et le temps meurt et la vie se détruit

Comme une fleur flétrie.


Jardins de l'heure dernière

Terreur de l'heure qui passe

Quand viendrez-vous me chercher

Pour me couvrir de baisers.

Le destin m'a tout repris

Je n'ai plus qu'à mourir.

 

souvenirs2

barre-doree

26 septembre 2012

Arachné revient (arachnophobie)

Arachné revient

(Arachnophobie)

arabesque-or

Adieu, monde vivant ;

Adieu, monde terrestre, souvenir du Temps.

Ce chant monotone, lentement qui se dévide

Comme la bobine de ma vie, ravage ce cœur vide

Et souillé de mille toiles invisibles.

Mais laisse-moi ton empreinte dans mon cœur possédé

Car je veux sentir le goût de ma peur

Quand paraît ton ombre inhumaine et multipliée.

Je te vois, hélas, partout sous diverses formes

Dans mon imagination obsédée.

Aujourd'hui, je pars lorsque toi tu reviens,

Pour te quitter, toi et tes espoirs maudits,

Tes multiples visages et ta Terre où je ne me vois pas.

Adieu donc, Monstre de folie ;

Adieu, vivante créature.

Chante encore, puisque toi tu peux !

 

araignee2

barre-doree

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15 septembre 2012

Esquisse

Esquisse

barre-argent

Peux-tu voir, dans cette lueur faible et triste,

Une frêle esquisse, qu'un clair-obscur attriste ?

 

Son profil, à peine entrevu, aux lignes éthérées

Retient ses larmes sous ses paupières ambrées.

 

La Lune, obscurcie, ne dévoile aucune ombre

Quand paraît sa silhouette nue et glacée ;

Frôlant les murs d'un asile humide et sombre,

Elle se dérobe aux yeux dans la pénombre

Sans museler les cris de son âme effacée.

 

Lui faudra-t-il accepter un complice imparfait

Et abandonner l'idéal d'un Amour parfait ?

 

Si tu oses approcher cette étrange créature,

Elle vivra pour toujours dans ta mémoire future.

 

nue-assoupie2

barre-doree

9 septembre 2012

Empreintes

Empreintes

barre-anneaux

J'envie ces souvenirs immortels,

En notes bleues, fixant l'empreinte

Qui vient apaiser, telle une étreinte

La fragilité de nos cœurs mortels.

 

Car, nos vies sublimées en apparence

Se heurtent, au chevet de l'Eternité,

Au précepte d'une obscure divinité :

L'ignorance dans l'oubli de l'existence.

 

Mais le passé s'enfuit sans mourir

Portant les stigmates de nos faiblesses

Et la mémoire fanée de nos tendresses

Dans nos âmes faites pour souffrir.

 

A l'aube nouvelle de ce siècle moqueur

Où s'entremêlent joie et souffrance,

Ces ombres s'ornent d'une Puissance

Qui symbolisera l'Amour vainqueur.

 

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trefles-dores

31 août 2012

Lune noire

Lune noire

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Vient la nuit, dans sa langueur obscure et douteuse

Superbe, faite pour me plaire, aveugle et feutrée ;

Sa veilleuse éteinte, elle croît nonchalante, à mesure

Que s’éveille mon désir dans ces ténèbres assoupies.

Mes soupirs expirent, lascifs trahissant mes envies

Dont tu sens les caresses troubler ton cœur pur ;

Lorsque tu oses me retenir près de toi, cloîtrée

S’attise une flamme qui libère mon âme amoureuse.

 

En cette heure ardente et sublime, je suis heureuse !

 Quelle éternité a-t-il fallu pour faire de moi ton adorée ?

 Alors que je m’apaise au son de ta voix rassurante et sure

 Je rêve et espère me délivrer de mes blessures enfouies…

 Mais à travers ta lumière, j’aperçois à peine tes lubies

Qui m’envahissent lentement et entament mes fêlures ;

Mon corps tremble de cette existence enviée et adulée

 Mais tu en contemples la lente agonie douloureuse.

 

C’est là, l’instant où je m’éteins telle cette belle enjôleuse

 Qui déploie pour moi de sombres tentures, draperies glacées

 Tournant violemment autour de mon être à la triste parure ;

Sous mes paupières closes et paisibles tu me crois endormie.

Tu viens pour me retenir et puiser ce qu’il me reste de vie :

Une liqueur verte et létale qui me fige dans ma sépulture ;

 Ton amour reste intact et les fleurs parfumées et dorées

 Dans mon jardin oublié où je vis éternelle et heureuse.

 

femme-endormie-roses2

trefles-dores

19 août 2012

Baiser (Duo avec Yannig)

Baiser

coeur-papillon

Je me demande - faut-il que j'en sois surpris :

Mais, d'où te vient ce long sourire frivole

Qui s'élève tout là-haut, et puis s'envole

Quand tu offres à ma bouche tes baisers fleuris ?

Ce sont : les étoiles, la Lune et le Soleil

En te volant ce qui brille et qui rayonne

Qui m'inspirent ce baiser - que je te donne

Et colore mes joues d'un fard vermeil

 

Divins autels où se consument les mystères

Tes baisers sont des cadeaux précieux

Que je prends comme des dons des Cieux

C'est la forme vivante des plus hautes sphères

 

Tels de facétieux papillons, nos baisers mutins

S'évadent pour éclore en un doux ravissement

Et consteller nos âmes d'un clair enchantement

Avec fantaisie, ils enjolivent nos pâles matins.

 

Bénies soient tes lèvres, car elles sont pures !

Tes baisers se prennent ; les miens se donnent,

Se soumettent à tes désirs et s'abandonnent

Recelant en leur cœur, de voluptueux murmures

 

C'est un moment de grâce et de délicatesse

Lorsque nos affectueux baisers se découvrent,

Fleurs écarlates et satinées qui s'ouvrent

Pour se poser sur nos corps avec tendresse.

 baiser2

barre-perles


Duo avec Yannig

14 août 2012

Schéma corporel contrarié (Duo avec Yannig)

Schéma corporel contrarié

barre-scintillante

J'ai pour moi seule, toute la beauté du monde
Enfermée dans un coffre, sans aucun espoir
De m'extraire de cette folie vagabonde
Qui brûle en s'agitant, comme un encensoir

*
 Quel est ce corbeau qui, de ses ailes sombres
Retenant prisonnières tes pensées légères,
Sur ton monde muet, a fait avec les ombres
Un lourd tissu de larmes mensongères ?

*
 C'est la peur, sourde hantise de mon existence,
Qui glisse, immuable, dans mes tristes rêves
Et me fait sombrer dans une horrible démence
Dont je ne distingue ni issues, ni trêves

*
 Comme toi, j'ai banni les vagues fantômes
De mon âme inquiète, obscure et confuse,
Entrevu quelques éclairs et les faibles atomes
D'un bonheur, même imparfait, qui se refuse

*
 Si toi, tu m'acceptes et m'offres tes trésors
J'accéderai peut-être à l'Univers entier,
A des richesses immortelles, de feux et d'ors
Voluptés inviolées qu'il me faudra expier

*
 Jetant sur ton Hiver un doux voile de finesse
Toujours victorieux, reviendra le bel Été,
Qu'un éternel Soleil embellisse ta jeunesse
Et règne sur ta vie en Monarque indompté !

*
 Oui, j'entrevois la claire lueur du Printemps,
D'une beauté unique dans ses éclats de lumières
Et, je caresse l'ultime faiblesse du Temps
Où sont dissipées mes sombres chimères

*
 Sans donner à ton corps un moment de repos,
Bénissant l'espérance et la flamme de l'envie
Tu oublieras les regrets qui te courbent le dos,
La grâce te montant à l'âme, tu jouiras de la Vie !

*

pandore2

trefles-dores


* Duo avec Yannig *

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