3 décembre 2014
Tout de blanc vêtu
Tout de blanc vêtu
La lune, à l'aube, ôte son habit virginal
Puis, sans mourir encore, son ombre décline
Quand, peu à peu, sur la vaste plaine argentine
Éclate allègrement le soleil hivernal
Louant le ciel et sa pureté de cristal,
Une pie au plumage noir que l'on devine,
Offre au monde ébloui sa fraîche voix mutine
Pour célébrer l'angélus d'un chant amical
Cette angélique mélodie, au loin, résonne
Tel un chœur d'église qui, chaque jour, entonne
Une litanie emplissant l'espace clair
Et ce décor ouaté, que la neige embrasse,
Évoque un Paradis blanc qui flotte dans l'air ;
Secrètement, on dirait un ange qui passe.