Hymne au souvenir du temps qui passe
Hymne au souvenir du temps qui passe
(paroles pour Adagio d'Albinoni)
Puisque le temps ne dure
Loin des passions promises
J'irai si l'on me permet
M'enterrer loin des regrets
Là où l'on ne peut dormir
Qu'en mourant.
J'aurais voulu partir
Dans des nuits de plaisir
Mais on ne peut que donner
Ce que l'amour a juré.
Dans mon destin tout entier
J'ai promis
De ne surprendre qu'un instant
L'amour que m'ont volé
La Vérité et le Pardon
Que j'ai dû confier
Aux célestes déités qui m'avaient Châtiée.
J'entends qu'elles parlent
J'entends qu'elles m'obligent à prier.
Si loin de la vie suprême
Que j'aurais pu connaître
Juste assez pour adorer
Ce que j'avais mérité
Je suis tombée dans cet oubli
Je pleure, je meurs sans aucun bruit.
Mais sans amour que puis-je être car
Loin de pardonner, tristes vérités
Qui m'ont fait perdre les seuls moments
Dont mes pensées comme au printemps
Chassaient l'hiver !
Et le temps meurt et la vie se détruit
Comme une fleur flétrie.
Jardins de l'heure dernière
Terreur de l'heure qui passe
Quand viendrez-vous me chercher
Pour me couvrir de baisers.
Le destin m'a tout repris
Je n'ai plus qu'à mourir.