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Jardins de Cobalt
31 août 2012

Lune noire

Lune noire

barre_arcs

Vient la nuit, dans sa langueur obscure et douteuse

Superbe, faite pour me plaire, aveugle et feutrée ;

Sa veilleuse éteinte, elle croît nonchalante, à mesure

Que s’éveille mon désir dans ces ténèbres assoupies.

Mes soupirs expirent, lascifs trahissant mes envies

Dont tu sens les caresses troubler ton cœur pur ;

Lorsque tu oses me retenir près de toi, cloîtrée

S’attise une flamme qui libère mon âme amoureuse.

 

En cette heure ardente et sublime, je suis heureuse !

 Quelle éternité a-t-il fallu pour faire de moi ton adorée ?

 Alors que je m’apaise au son de ta voix rassurante et sure

 Je rêve et espère me délivrer de mes blessures enfouies…

 Mais à travers ta lumière, j’aperçois à peine tes lubies

Qui m’envahissent lentement et entament mes fêlures ;

Mon corps tremble de cette existence enviée et adulée

 Mais tu en contemples la lente agonie douloureuse.

 

C’est là, l’instant où je m’éteins telle cette belle enjôleuse

 Qui déploie pour moi de sombres tentures, draperies glacées

 Tournant violemment autour de mon être à la triste parure ;

Sous mes paupières closes et paisibles tu me crois endormie.

Tu viens pour me retenir et puiser ce qu’il me reste de vie :

Une liqueur verte et létale qui me fige dans ma sépulture ;

 Ton amour reste intact et les fleurs parfumées et dorées

 Dans mon jardin oublié où je vis éternelle et heureuse.

 

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trefles-dores

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19 août 2012

Baiser (Duo avec Yannig)

Baiser

coeur-papillon

Je me demande - faut-il que j'en sois surpris :

Mais, d'où te vient ce long sourire frivole

Qui s'élève tout là-haut, et puis s'envole

Quand tu offres à ma bouche tes baisers fleuris ?

Ce sont : les étoiles, la Lune et le Soleil

En te volant ce qui brille et qui rayonne

Qui m'inspirent ce baiser - que je te donne

Et colore mes joues d'un fard vermeil

 

Divins autels où se consument les mystères

Tes baisers sont des cadeaux précieux

Que je prends comme des dons des Cieux

C'est la forme vivante des plus hautes sphères

 

Tels de facétieux papillons, nos baisers mutins

S'évadent pour éclore en un doux ravissement

Et consteller nos âmes d'un clair enchantement

Avec fantaisie, ils enjolivent nos pâles matins.

 

Bénies soient tes lèvres, car elles sont pures !

Tes baisers se prennent ; les miens se donnent,

Se soumettent à tes désirs et s'abandonnent

Recelant en leur cœur, de voluptueux murmures

 

C'est un moment de grâce et de délicatesse

Lorsque nos affectueux baisers se découvrent,

Fleurs écarlates et satinées qui s'ouvrent

Pour se poser sur nos corps avec tendresse.

 baiser2

barre-perles


Duo avec Yannig

14 août 2012

Schéma corporel contrarié (Duo avec Yannig)

Schéma corporel contrarié

barre-scintillante

J'ai pour moi seule, toute la beauté du monde
Enfermée dans un coffre, sans aucun espoir
De m'extraire de cette folie vagabonde
Qui brûle en s'agitant, comme un encensoir

*
 Quel est ce corbeau qui, de ses ailes sombres
Retenant prisonnières tes pensées légères,
Sur ton monde muet, a fait avec les ombres
Un lourd tissu de larmes mensongères ?

*
 C'est la peur, sourde hantise de mon existence,
Qui glisse, immuable, dans mes tristes rêves
Et me fait sombrer dans une horrible démence
Dont je ne distingue ni issues, ni trêves

*
 Comme toi, j'ai banni les vagues fantômes
De mon âme inquiète, obscure et confuse,
Entrevu quelques éclairs et les faibles atomes
D'un bonheur, même imparfait, qui se refuse

*
 Si toi, tu m'acceptes et m'offres tes trésors
J'accéderai peut-être à l'Univers entier,
A des richesses immortelles, de feux et d'ors
Voluptés inviolées qu'il me faudra expier

*
 Jetant sur ton Hiver un doux voile de finesse
Toujours victorieux, reviendra le bel Été,
Qu'un éternel Soleil embellisse ta jeunesse
Et règne sur ta vie en Monarque indompté !

*
 Oui, j'entrevois la claire lueur du Printemps,
D'une beauté unique dans ses éclats de lumières
Et, je caresse l'ultime faiblesse du Temps
Où sont dissipées mes sombres chimères

*
 Sans donner à ton corps un moment de repos,
Bénissant l'espérance et la flamme de l'envie
Tu oublieras les regrets qui te courbent le dos,
La grâce te montant à l'âme, tu jouiras de la Vie !

*

pandore2

trefles-dores


* Duo avec Yannig *

6 août 2012

Le châtiment des trépassés

Le châtiment des trépassés

barre-or

Voici qu'à ma porte, elle vient :

L'heure du repentir et des soupirs ;

Insidieusement, l'ombre revient

Anéantir mes rêves et mes désirs.

 

Je m'attarde à regarder la mer

Submerger mon promontoire ;

Son écume a le goût de l'amer,

Son reflux est un supplice expiatoire.

 

Et l'heure sonne l'au-delà éternel

D'une existence au repos illusoire ;

Je pars avec un vœu solennel :

Libérer mon âme au Purgatoire.

 

Alors, je prends cette route sans fin

Qui mène au Paradis ou à l'Enfer ;

Tu es loin de moi, mais j'expie enfin

Mes fautes d'un châtiment très cher.

 

Les Démons sont là pour me punir,

Traînant avec eux de vils corbeaux ;

Et s'ils rapportent ton souvenir,

J'y nouerai ma chair en lambeaux !

 

ange-triste2

barre-doree

4 août 2012

En retard pour l'amour...

En retard pour l'amour...

arabesques-or

Mais voila dans mon pauvre corps abandonné, ce qui fut :

Des relents d’amour perdu se diffusent dans mes veines

Au sang froid, d’une perfusion électrique et glaciale, nue,

Sans âme, distillant un poison mortel qui coule sans peine.

 

Tu peux oublier le passé, le présent, nier le futur,

Contredire tes sens et ta parole, t’immoler au feu

D’une passion qui se meurt ; te protéger d’une armure,

Afin que rien n’entrave jamais tes projets, tes vœux.

 

Car je suis avec toi, opérant cette funeste décision,

Qui me coûte plus qu’à toi ; douloureuse mais nécessaire

Dissection irrévocable, provoquant cette lésion

Du cœur, de l’âme et s’infiltrant jusque dans nos chairs.

 

Si j’avais su m’éviter cet amour, irréel et sans espoir,

J’aurais moins souffert de cette mutilation infernale

Effaçant les souvenirs, troublant la mémoire ;

Et sans l'empêcher, tu en as initié l’issue fatale.

 

Tu peux croire en cette malédiction triste et inéluctable

Qu’à l’horloge de nos vies, il y aura toujours ce retard.

Comme toi je me terre dans une tour d’ivoire inébranlable

Où tout se fane, se perd, dans un funeste jour blafard.

 

Voici que tu te retrouves dans un gracieux abandon

Sublimant ton existence, rêvant tes folles espérances ;

Tu as resserré ton espace avec moi en toile de fond

Dont  tu ressentiras pour toujours de l'attirance.

 

femme-triste2

barre-doree

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3 août 2012

Quand le Soleil s'éteindra

Quand le Soleil s'éteindra

boules-dorees

Il y a dans ma sombre sphère

Une parenthèse enchantée :

L'éclat d'une âme diamantée,

Son orgueil et sa pose altière.

 

Seule dans le néant, elle éclaire

Sans ciller, mon esprit tortueux

Et en purifie le dédale sinueux

D'une flamme droite et claire,

 

Plus précieuse que de l'or,

Plus éternelle que les immortels ;

Si je survis parmi les mortels,

L'Amour perpétuera ce trésor.

 

Mais quand ce Soleil s'éteindra

Et sacrifiera mon corps sclérosé,

J'éparpillerai mon cœur nécrosé

Dans l'ombre qu'il engendrera.

 

soleil-eteint

trefles-dores

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