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Jardins de Cobalt
31 juillet 2012

Papillons noirs

Papillons noirs

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Ah ! Croire que je n'adore pas ma vie !

Un vrai périple digne d'un road-movie,

Au cours jalonné d'abrutissants couloirs

Où voltigent de charmants papillons noirs.

 

Les jours s'enchaînent, indéfinissables

Comme de vagues denrées périssables :

Sans odeur, sans goût, dotés d'artifices

Envahissant lentement tous mes orifices.

 

Mais quelle existence sublime, après tout !

Une atmosphère visqueuse fuyant partout,

Avec pour ivresse le spectacle grandiose

D'une agonie qui s'achève en apothéose.

 

Cette mort glorifiée par des louanges,

Je la veux bercée par les voix des Anges ;

Mais leurs clameurs répandent sans fin :

Que sommes-nous censés faire, enfin ?

 

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papillons-bleus-noirs

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29 juillet 2012

Le parfum des roses

Le parfum des roses

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 Quand la lune s'arrondit et me soumet à sa beauté

Je vois tes rivages à la clarté de sa rondeur divine ;

Et, lorsque sur ta peau nacrée la lumière s'incline

Tu resplendis et me conquiers par ta souveraineté.

 

Ton corps nu retient la tiédeur de ce glorieux été

Attirant avec malice la ferveur d'une langue mutine ;

Ce qui se révèle a la rareté d'une fleur sans épine :

Nos douces caresses ancrées sur l'astre argenté.

 

Alors cette fleur, s'ouvrant pour toi en royale corole,

Reçoit ton baiser en son cœur carminé, et son auréole

Comme une rose, se mue en un tendre bouton satiné.

 

Tout cela m'évoque la paresse d'anciennes colonies,

Des voyages mystérieux auprès d'un amant obstiné

Voguant sur des mers inviolées, aux richesses infinies.

 

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barres-coeurs

26 juillet 2012

L'ami

L'ami

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 Ces longs adieux aux soupirs funèbres,

De ceux qui rendent les morts célèbres

Avec toute la vanité de notables vertueux,

J'en fuis désormais les apanages fastueux.

 

En proie facile, et sensible aux discours

Inspirés d'un esthète, je cède aux amours

Libres et abstraites ; Leurs substances

Empruntent la beauté des folles romances.

 

Ce lien se pare de charmes complexes

Qui réinventent la dualité des sexes ;

Et je découvre l'éternité du diamant :

Un lierre s'agrippant à mon cœur aimant.

 

Plus d'adieux ! Leur chant monocorde

Agonise aux portes d'une belle concorde ;

Et, portée aux nues par mon âme étonnée

Je la reçois comme une étrange destinée.

 

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barre-perles

24 juillet 2012

Mon cœur est un désert

Mon cœur est un désert

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 Mon cœur est un désert de rocs et de glaces :

L'Amour pur s'évapore sur cette surface aride

En un long et mortel ennui que rien ne déride,

Ni les tendres pensées, ni les baisers fugaces.

 

Ces jours crus en accentuent les craquelures

Par un ardent Soleil qui, tel un soupirant loyal,

Irradie fièrement mon être de son éclat royal

Hélas ! Sans m'épargner d'intenses brûlures.

 

Mon cœur est un pays déserté par les hommes :

Les nuits sans lune voilent la troublante cruauté

De ses remparts figés, et une mystérieuse beau

Y survit avec l'unique espoir d'éternels sommes.

 

Dans ma vie usée de n'avoir pas vécu, je touche

En esprit celui qui dissout ma folie et je poursuis

L'ultime envie qu'il me prenne comme je suis :

L'exotisme d'une Terre inconquise et farouche.

 

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 barre-doree

22 juillet 2012

Lune blanche

Lune Blanche

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Dans le matin calme des langueurs anciennes

Il y a l'onde pure de mes rêveries quotidiennes ;

Et, quand la Lune pâlit sous l'éclat d'or du Soleil

Je m'éternise, lascivement, dans un demi-sommeil.

 

Cet étrange matin a la beauté d'une Vénus pâle,

Une aube timide de vierge à la fraîcheur boréale ;

Son sang pur se répand en rivière torrentielle

Pour augurer une verte renaissance existentielle.

 

Ainsi apaisé dans ce voluptueux bonheur solitaire

Mon cœur décadenassé imagine un amour salutaire :

La douce vertu du don artificiel de mes jours irisés

Qui console mon âme, tel l'effluve des alcools anisés.

 

Un silence amoureux, où la quiétude s'immortalise

M'ancre pour toujours à son esprit qui me vitalise ;

Ce silence ! Ultime plaisir avant que je le retrouve

Comme chaque nuit, dans ce cocon où il me trouve.

 

lune-blanche-mauve

barres-coeurs

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18 juillet 2012

Paradis extatique

Paradis extatique

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Dans cette forêt que je hais, aux créatures hostiles

Elle m'accompagne, belle comme la nuit, silencieuse ;

Ses noirs attraits m'attirent et son ombre pernicieuse

Me fait errer sans fin parmi ces terres infertiles.

 

D'en haut, son œil sarcastique guette ma déchéance

Et son empreinte nébuleuse fixe durement une envie :

M'unir, si Elle accepte, à l'extase perpétuelle de sa vie

Et que mon cœur en ruine survive à cette alliance.

 

Comme Elle m'aime, je l'aime aussi et accepte en don

L'aveu de ses faveurs, une tiare ornée d'un diamant noir

Reflétant le sel de ma mémoire dilué dans un ostensoir ;

Pour m'emprisonner Elle m'offre son plus beau pardon !

 

Alors toi ! Dans ton habit de neige au blanc uniforme

Entraîné dans le cortège qui consacre ce vœu nuptial,

Tu n'oublies pas ce jour où, gravée sur un mémorial

Je m'affranchis pour toujours d'une réalité difforme.

 

 mariee_triste2

trefles-dores

16 juillet 2012

Fleurs amères

Fleurs amères

fruits-rouges

Amour ! Comme la haine, tu défies les Hommes !
Viles folies que les cœurs des mortels alimentent ;
De ton appétit féroce et insatiable tu consommes
La substance profonde de ce que nous sommes :
Poussières fines d'astres morts qui se lamentent.
 
Amour ! Tu verses sur le Monde des larmes salées
Tantôt bleues, tantôt vertes, au goût parfois immoral ;
Quantités de merveilles stupéfient nos âmes mêlées
Exposées aux vents furieux de tes Beautés adulées
Dont la plus étrange se répand tel un spectre viral.
 
D'un mal contagieux, tu fais une allégorie du Bonheur
Flottant dans l'eau boueuse d'un torrent d'amertume ;
Celui qui ose, en fou cynique, s'imaginer éternel rêveur
Tu jettes à ses pieds un cadeau dont il voit l'horreur :
Des roses aux fines épines qui en font jaillir l'écume.
 
Aux lieux où tu paresses pour mieux nous observer :
Terres d'illusions, tu chantes des litanies maudites ;
Et ces berceuses lancinantes, pour nous achever
Se dotent de chaînes dorées, prêtes à nous entraver
D'une mélodie sonnant le glas de nos joies interdites.

 

dame-alice

barre-doree

14 juillet 2012

Raison hantée (Duo avec Yannig)

Raison hantée

fleches-dorees

Dominé -dans la nuit- par des pulsions étranges,

L'esprit hanté par la luxure et le blasphème

Travestit ses travers, par un vieux stratagème :

Faire passer les démons pour d'authentiques anges

 

Aguerri aux ouvraisons de bouches méthodiques

C'est, combinant les débris d'une vie à demi-remplie,

Qu'il transforme en sève cascadante et multiplie :

Les haleines nauséeuses et les baisers spasmodiques

etoile

Dissimulée sous le vernis d'une fausse pudeur,

Cette âme électrisée par des sourires mielleux

Assume, sans complexe, ses propos fielleux :

Revendiquer effrontément une fallacieuse candeur

 

Et, pervertie par le rythme effréné de sa nature,

Elle scande l'idée sublimée sous un ciel statique

Qu'une étrangeté se dévoile à son œil extatique :

La prodigieuse bestialité d'une aimable créature

 

le-cauchemar

trefles-dores


etoileDuo avec Yannig etoile

 

12 juillet 2012

Introspection

Introspection

arabesques-rouges

Et lorsque la Mort s'exile, en partance pour d'autres rives,

Imperturbable, je marche sur les vestiges de ma vie d'avant

Débris ordinaires d'un siècle tranquille rendu éprouvant

Par des envies de bonheur transfigurées en peines vives.

 

Mais elle se souvient de moi, et de ses serres agressives

Arrache mon cœur dur et métallique, dévoré d'ambition

Dont seul un souvenir pourrait ressusciter une émotion

Dans les tréfonds sans chaleur de mes amours captives.

 

Voici qu'Elle me revient d'un océan de sordides ténèbres

S'accoupler à une forme de vie plus belle et plus grise :

Un labyrinthe fièrement dressé dans un univers qui s'enlise

D'où ne sort que la rumeur de froides oraisons funèbres.

 

Si je fus aimée autrefois, j'ai fait d'anciennes conquêtes

Un amas poussiéreux et ce phare bancal, de son œil unique

M'éblouit d'une Vérité audacieuse pour mon âme sceptique,

Qu'en-dessous se cache le prix de mes nouvelles quêtes.

 

coeur-femme-rouge

  barre_doree

11 juillet 2012

Le saut de l'Ange

Le saut de l'Ange

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 Je veux, pour toi qui règne sur un éternel été

Te donner un Ange qui t'ornera de sa pureté

 

Je veux que sa beauté affranchisse ta mémoire

D'une existence martyrisée dans ton purgatoire

 

Il te fera, d'un linceul immaculé, un habit aérien

Et, de ses ailes graciles, à la blancheur virginale

T'emportera loin de ce monde où tu ne vois rien,

Ce qui a sombré dans la lente agonie hivernale.

 

J'erre parmi d'étranges silhouettes décolorées

Qui tombent à mes pieds dans un silence glacial

Expirant dans ma tombe décorée de roses givrées,

Âmes perdues gardées dans mon repaire sépulcral.

 

J'ai, pour soulager ma conscience, choisi de t'aimer

Sans fleurs ni couronnes, pour conjurer ma lâcheté

Et ma peur, herbes folles qu'il me faudra exhumer

Afin qu'elle soient sacrifiées sur l'autel de ma vanité.

 

Le voici cet Ange, pour exalter ta banale destinée

A l'abri des regards dans ta demeure illuminée.

 

Mais le regardant veiller sur l'univers des vivants

Tu le trompes pour l'anéantir, Lui et les survivants !

 

ange_noir

trefles_dores

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